Une demi-douzaine : le nouvel album de The Big Idea. Mais aussi le nombre de musiciens qui composent le groupe rochelais, et surtout la quantité d’albums qu’on pourra désormais compter dans la discographie du sextet, formé en 2014. Après un quadruple album sous forme d’enquête policière, un disque « plateau de jeu de société », l’opus enregistré sur un bateau en pleine transatlantique, ou encore le double vinyle sous forme de conte, les six amis d’enfance n’ont jamais été avares en concepts, toujours sur des albums enregistrés avec les moyens du bord.
Half a Dozen n’est ni un album concept, ni un album DIY. The Big Idea explore enfin sur cet album les conditions d’un enregistrement studio. Vivant en communauté depuis 2015, et désormais implanté dans la région bordelaise depuis 2021, le groupe, qui vote chaque décision à l’unanimité, a pris le temps qu’il fallait pour écrire et répéter ce nouvel album. Lesprises sont ensuite captées en condition live, sur une courte semaine après des mois de répétitions, par le producteur New-Yorkais Jeremy R. G. Snyder, ayant participé aux tournées américaines et européennes de groupes comme Idles, DITZ ou bien Lambrini Girls.
Half a Dozen est empreint d’un humour noir qu’on n’avait jusque-là pas encore entendu dans la discographie du groupe. C’est la probable influence vénéneuse de groupes britanniques comme Fat White Family ou Black Country New Road. Au milieu des guitares de plus en plus noisy, les cuivres prennent désormais toute la place qui leur est dûe, renforçant davantage la singularité de The Big Idea au sein du paysage indie français, avec un disque doté d’une production impeccable.
