TECHNOPOLICE – Chien De La Casse

Vinyl / Digital 

 

 

À Marseille, une nouvelle scène s’agite – plus nerveuse, plus aventureuse, plus électrifiée. Technopolice, quatuor rapide et désaxé, y prend feu en 2024 après quelques concerts marquants en tant que simples spectateurs au QG local : L’Intermédiaire. Une poignée de shows suffisent à déclencher l’étincelle. Des groupes australiens, allemands ou espagnols comme RMFC, Ghoulies, Billiam, Autobahns ou Seggs Tape débarquent à Marseille en tournée, bousculant les repères et redéfinissant l’attitude scénique. Ce n’est plus du punk comme avant : c’est rapide, bizarre, joyeusement foutraque. C’est là que Technopolice trouve sa voie.
Quelques mois plus tard, les morceaux sont là. Écrits, arrangés à l’instinct et répétés jusqu’à trouver une tension juste. CHIEN DE LA CASSE, leur premier album, est à la fois furieux et joueur. Les guitares s’effacent parfois pour laisser place à des synthés aux sonorités 16-bits, évoquant autant Gee Tee que la bande-son de Mario Kart. Les morceaux alternent entre déflagrations punk ultra rapides et séquences ralenties à la limite du no wave. Les textes, souvent en français, naviguent entre absurdité urbaine, ironie sociale et énergie crue.
L’enregistrement a lieu à la campagne, coupé du monde, entouré seulement de micros, d’instruments et de câbles. Pas de clic, pas de triche : tout est joué ensemble, en direct, pour garder l’énergie brute du groupe. À la manœuvre, l’équipe de Pollen Session, dont plusieurs membres font aussi partie du groupe Crache. Une alliance naturelle, dictée par une esthétique commune : son crade, attitude franche, zéro artifice.
Le résultat est direct, vivant, imprévisible. “CHIEN DE LA CASSE” ne sonne ni comme un revival, ni comme un collage. Il témoigne d’un moment précis – celui où un groupe capte ce qui se passe ailleurs et décide d’en faire quelque chose de nouveau ici. À Marseille, en 2025, Technopolice hurle dans la casse, et ça résonne loin.
 

 

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